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Au sein des ordres juridiques, une multitude de normes habilitent les individus Ã exercer des prÃ©rogatives trÃ¨s diverses. La matiÃ¨re de lâ€™arbitrage international nâ€™Ã©chappe pas Ã la rÃ¨gle et les droits Ã©tatiques investissent ainsi les arbitres de toute une sÃ©rie de pouvoirs. Mais en marge de ce phÃ©nomÃ¨ne banal, une idÃ©e sâ€™est fait jour : les arbitres internationaux seraient dotÃ©s de pouvoirs inhÃ©rents. Ces pouvoirs, Ã©tant de lâ€™essence de leur fonction, existeraient indÃ©pendamment de toute norme juridique identifiÃ©e. Sont par exemple mentionnÃ©s le pouvoir des arbitres de statuer sur leur compÃ©tence, de soulever dâ€™office la question dâ€™une Ã©ventuelle atteinte Ã lâ€™ordre public, de rÃ©viser une sentence viciÃ©e par la fraude dâ€™une partieâ€¦ Dans tous les cas, câ€™est lâ€™idÃ©e de nÃ©cessitÃ© qui est avancÃ©e pour justifier lâ€™existence des pouvoirs en question ; sans eux, le bon accomplissement de la mission des arbitres risquerait dâ€™Ãªtre compromis. Lâ€™Ã©laboration dâ€™une thÃ©orie de ces pouvoirs inhÃ©rents passe par une rÃ©flexion sur leur nature et leur Ã©tendue. Elle suppose aussi de considÃ©rer leur interaction avec la volontÃ© des parties et les rÃ¨gles de droit applicables Ã lâ€™arbitrage.